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Atelier consacré à l’initiative de la filière d’études « bachelor en sciences et ingénierie de l’environnement »

Début juillet, les deux membres du comité de la svu|asep Ralf Sigrist et Stefano Wagner ont participé à l’atelier consacré à la filière d’études de bachelor en sciences et ingénierie de l’environnement à l’Institut d’ingénierie de l’environnement de l’EPFZ.

Les discussions très constructives nous ont permis de décrire les besoins pratiques, notamment, des bureaux de conseil, c’est-à-dire d’une grande partie des entreprises de nos membres, et d’en tirer de possibles points forts pour la future formation.

Parallèlement, il était aussi important de présenter la svu|asep comme la principale association des professionnels de l’environnement et de définir, sur cette base, d’éventuelles autres manifestations communes avec l’EPFZ.

Brise fraîche avant l’été

En 2019, la svu|asep s’est notamment penchée sur des consultations relatives au Concept énergie éolienne de la Confédération et à la modification de la LPE concernant les espèces exotiques. Dans ces deux domaines, les difficultés concernent la prise en compte de la grande diversité géographique de notre pays par des règles (nécessairement) unifiées.

Le Concept énergie éolienne doit être revu, selon la procédure participative de l’Office fédéral du développement territorial (ARE). Les résultats de nouvelles mesures doivent y être intégrés. Comme les positions face à l’énergie éolienne divergent au sein même de la svu|asep, nous avons tenu à rédiger une prise de position équilibrée et nuancée :

Le fait qu’il y ait nouvellement quatre catégories de zones protégées au lieu de trois est positif : cette « affinement » de l’échelle implique toutefois que les termes doivent encore être précisés. De plus, nous constatons que la notion de « zone » reste floue dans le Concept énergie éolienne et qu’elle n’a pas non plus été définie de manière définitive dans le contexte de l’aménagement du territoire.

Malgré la difficulté à définir un « rendement éolien au-dessus de la moyenne » de manière unifiée pour l’ensemble de la Suisse, cette définition essentielle ne devrait pas être « déléguée » « telle quelle » aux instances cantonales. La svu|asep a par conséquent proposé des « régions éoliennes » de grande extension, pour certaines supracantonales, afin, p.ex., de requérir une concentration de l’exploitation de l’énergie éolienne sur des sites à rendement maximum, y compris dans l’Arc jurassien.

Par ailleurs, la svu|asep considère plusieurs sites IFP comme trop grands pour  faire l’objet d’une « interdiction générale » d’exploitation de l’énergie éolienne. Il faut au contraire « limiter autant que possible les aires concernées à l’intérieur d’unités paysagères géographiques ou culturelles », p.ex. l’Ajoie (JU), la Béroche (VD/NE), la région de montagne du Napf (BE/LU), la vallée de la Necker (SG/AR), le Seerücken (TG/ZH), etc.).

De petites éoliennes novatrices passent entièrement « entre les mailles » du Concept national énergie éolienne. (Photo : Matthias Gfeller)

Prise de position concernant les espèces exotiques

La svu|asep se montre critique face aux modifications de la loi sur la protection de l’environnement concernant les espèces exotiques : là aussi, il s’avère difficile de tenir compte de la grande diversité climatique et géographique de la Suisse à travers des  règles unifiées, ainsi que de la pratique déjà bien en place dans certains cantons.

Nouvelle définition de la notion d’« exotique » exigée : fondamentalement, cette révision de la loi sur la protection de l’environnement est très urgente. Elle ne doit toutefois pas restreindre ou handicaper la pratique des cantons là où elle a déjà été mise en place de manière ciblée et cohérente.

La notion d’« exotique » a été définie comme suit dans l’ordonnance sur la dissémination dans l'environnement (citation de l’art. 3, Définitions, lettre f de l’ODE) : « [on entend par ] organismes exotiques, les organismes d'une espèce, d'une sous-espèce ou d'une unité taxonomique de niveau inférieur : 1. dont l'aire de répartition naturelle ne se situe ni en Suisse, ni dans les autres pays de l'AELE ou dans les Etats membres de l'UE (sans les territoires d'outre-mer), et… »

Il paraît évident que des limites géographiques purement politiques ne sont pas judicieuses, lorsqu’il s’agit de la dissémination d’espèces végétales ou animales invasives : ce qui n’est pas considéré comme invasif au sud des Alpes, en raison de la présence de prédateurs naturels ou de concurrents, pourrait « soudain » devenir invasif au nord des Alpes (ou inversement).
La svu|asep salue expressément le fait que la Confédération souhaite introduire rapidement une coordination à l’échelle de la Suisse et, surtout, un engagement clairement défini des propriétaires fonciers à lutter contre les espèces invasives.

Il est toutefois indispensable d’accorder une plus grande attention à des aspects régionaux nuancés et d’accorder à tous les cantons la compétence de prendre des mesures divergentes, plus strictes ou anticipées, en plus des mesures prévues par la législation fédérale.

Certains entreprises publiques ne sont malheureusement pas des élèves modèles en matière de sécurité biologique. (Photo : Matthias Gfeller)